Le modèle OSI
Au cours des années 80, un groupe appelé Open Systems Interconnect ou plus simplement OSI, a tenté de créer un assemblage logique des différent composants d'un réseau. A long terme, ces éfforts n'ont pas été couronés de succés (pratiquement aucun composant ne respecte pas les protocoles OSI), mais ont contribué à expliquer comment un réseau "devait fonctionner". Le modèle est appelé modèle OSI à sept couches et c'est un pillier de la théorie des réseaux. Le modèle OSI est intérressant à connaitre, mais il n'est pas nécessaire de le retenir. Il présente simplement un modèle théorique utile pour les problèmes réseau, qu'il s'agisse, de la conception ou de la résolution des problèmes de connexions.
Le model OSI n'est pas particulierement complexe. Le niveau d'abstraction du modèle s'accroît à mesure qu'on s'éleve dans les couches OSI de 1 à 7. L'astuce consiste à se rapeler qu'à mesure qu'on se déplace de 1 à 7 dans les couches OSI, lus basse est la couche, plus elle est concrète. Chaque couche ne communique qu'avec les couches immédiatement supèrieure et infèrieure, tout en convertissants les données de signaux électriques sur un fil en données sur vôtre écran.
La couche 7 (application) est représentée par les applications que vous utilisez sur vôtre ordinateur, comme l'accés aux fichiers et le transfert de fichiers. Si vous avez deja utilisé des applications telles que FTP OU Telnet, vous avez travaillé avec un exemple de couche 7.Dans le model postal, la couche application est l'écriture de la lettre.
La couche 6 (présentation) concerne la façon dont des systèmes différents représentent les données. Par exemple, la couche 6 définit ce qui se passe lorsqu'on essaye d'afficher des données de style UNIX sur un ecran MS-DOS. Elle n'a pas d'équivalent réel dans le monde postal mais, si elle devait en avoir un, ce serait la réécriture de la lettre de façon que tout le monde puisse la lire (ce qui vous le constatez, n'a aucun sens dans un contexte physique). La meilleure analogie est sans doute celle d'un traducteur: supposez que votre lettre doive être envoyée à Mexico ; un traducteur (l'équivalent d'un logiciel de couche de présentation) peut traduire les données contenues dans votre enveloppe en espagnol. Comme la lettre de cet exemple, les données sont changeantes et peuvent etre réorganisées pour se conformer au type d'ordinateur sur lequel elles ont besoin d'être utilisées.
La couche 5 (session) gère les connexions courantes entre systemes. Elle tient compte de l'ordre des paquets de données et des communications bidirectionnelles. Dans une métaphore postale, la couche séssion est l'équivalent de scinder un gros document en parties plus petites, de les mettres sous plis et de les timbrer dans l'ordre dans lesquels les enveloppes devront être ouvertes.
La couche 4 (transport) est l'équivalent du systeme de courrier recommandé. Elle assure que le courrier est bien remis à son destinataire. Si un paquet n'atteint pas sa destination, la couche 4 gère le processus consistant à prévenir l'expéditeur et à solliciter l'émission d'un autre paquet. En fait, la couche 4 s'assure que les 3 couches situées au dessous d'elle (c'est à dire les couches 1,2 et 3) font leur travail correctement. Si ce n'est pas le cas, le logiciel de la couche 4 peut intervenir et gérer la correction des erreurs. En fait, c'est à cet endroit qu'intervient le TCP de TCP/IP.
La couche 3 (réseau) fournit un schéma d'adressage. Si vous envoyez une lettre à quelqu'un, vous employez une adresse contenant un code postal, parce que c'est ce que comprend le service postal. Lorsqu'un ordinateur émet un paquet de données, il l'envoie à une adresse logique correspondant au numéro dans la rue.
La couche 3 fonctionne de concert avec la couche 2, afin de traduire les adresses logiques des paquets de données (celles-ci sont semblables aux adresses IP) en adresses MAC ( adresse physique de l'équipement, équivalant des codes postaux) et les émettre vers leur destination. La couche 3 est aussi la couche la plus basse concernée par le materiel. C'est l'endroit où le terme de protocole trouve sa pleine justification.
La couche 2 (liens de données) n'est pas physique contrairement à ce qu'on pourrait croire. Il s'agit d'un ensemble de règles indiquant comment le courrier est acheminé et distribué. Elle s'applique à trouver un chemin pour que la couche 1 (les cartes, les hubs, le cablage, etc.) puisse dialoguer avec la couche 3. La couche 2 est l'endroit où les adresses des cartes de réseau (adresses MAC) deviennent importantes.
La couche 1 (physique) est l'équivalent des camions, des trains et des avions transportant le courrier. En termede réseau, cette couche ne traite que des aspects physiques du réseau-les cartes, les cables et les hubs véhiculant les paquets de données. Elle spécifie ce que sont les aspects physiques, ce qu'ils sont capables de faite exactement et comment ils le font.
L'OSI ne fut jamais implémenté en tant que protocole réseau. Au lieu de cela, les protocoles existant-principalement TCP/IP- ont été redéfinis en utilisant la puissance du modele de référence OSI.
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